Un cycle menstruel normal implique des interactions hormonales complexes qui stimulent la production et la libération d'œstrogènes, de progestérone et d'ovules par les ovaires. Les règles surviennent généralement au cours des cinq premiers jours du cycle, en raison d'une baisse des taux d'œstrogènes et de progestérone en l'absence de grossesse. Sans ces hormones pour soutenir la muqueuse utérine, celle-ci se détache, déchirant les capillaires et provoquant des saignements.

Durant la phase folliculaire (du 6e au 14e jour), une variation des taux d'hormone folliculo-stimulante (FSH) et d'hormone lutéinisante (LH) déclenche la production d'œstrogènes par les ovaires, ce qui favorise la croissance d'une nouvelle muqueuse utérine, l'endomètre. À mi-cycle, l'augmentation des taux d'œstrogènes entraîne une forte augmentation des taux de LH, qui provoque la libération d'un ovule par les ovaires, généralement entre le 12e et le 14e jour.

Durant la phase suivante, du 14e au 28e jour, le corps jaune (site de libération de l'ovule) sécrète d'importantes quantités de progestérone, nécessaires à la préparation de la muqueuse endométriale à recevoir un ovule fécondé. À ce stade de la phase lutéale du cycle, les taux de progestérone dépassent ceux d'œstrogènes. En l'absence de grossesse, les taux de progestérone et d'œstrogènes chutent, provoquant les règles et le cycle recommence.

Le cycle se poursuit jusqu'à l'âge moyen de 52 ans et n'est normalement interrompu que par la grossesse et l'allaitement. Des troubles hormonaux, notamment un déséquilibre du rapport œstrogène/progestérone, peuvent perturber les cycles normaux. Parmi les troubles menstruels, on peut citer l'aménorrhée (absence de règles), la ménorragie (saignements excessifs), la dysménorrhée (règles extrêmement douloureuses) et les règles irrégulières. Diverses affections sous-jacentes sont souvent à l'origine de ces symptômes.

Symptômes

La ménorragie est un saignement abondant. Environ 75 % des saignements anormalement abondants résultent de déséquilibres hormonaux qui perturbent le bon fonctionnement du système reproducteur. Des taux élevés et prolongés d'œstrogènes sont généralement en cause. Des môles hydatiformes, des fibromes utérins et un syndrome des ovaires polykystiques peuvent également être présents (voir Fibromes utérins , Syndrome des ovaires polykystiques ). Un faible taux d'hormones thyroïdiennes peut également être à l'origine de saignements abondants (voir Thyroïde ).

Les causes physiques des saignements abondants incluent l'adénomyose (croissance anormale des cellules utérines), souvent observée chez les filles dont la mère a pris du diéthylstilbestrol (DES). Une blessure due à un abus sexuel, une infection ou un prolapsus utérin peuvent également provoquer des saignements. La National Hemophilia Association prédit que jusqu'à 3 % des femmes souffrent de troubles hémorragiques non diagnostiqués, comme la maladie de von Willebrand, une maladie génétique causée par une carence ou un défaut d'une protéine essentielle à la coagulation sanguine. Une carence en vitamine K , essentielle à la coagulation sanguine, peut également être un facteur de saignements abondants. Une perte sanguine excessive peut entraîner une anémie (voir Anémie ).

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